Solidar’enfance raconte le projet « Une BD sur les Talibés »

14209_272106749654117_5245132626189928277_nLauréate du 3ème Prix du PIEED 2015, Solidar’Enfance crée une BD portant sur les conditions de vie des enfants des rues nommés « Talibés » à Saint-Louis au Sénégal. La BD sera éditée et accompagnée d’un guide pédagogique afin de servir de support à toute structure souhaitant sensibiliser le grand public sur les enjeux de l’Enfance dans le monde et  de l’Education. On a posé quelques questions à Félicie et Marine sur ce projet…

L’ECSI pour vous c’est ?

C’est sensibiliser tout public à des questions de Solidarité Internationale, les interpeller, les inciter à agir, leur faire découvrir des domaines qu’ils n’auraient pas l’occasion de découvrir autrement.

Comment avez-vous été amenés à penser à des actions d’ECSI après votre projet de terrain ?

A la base, c’est l’association Le Partenariat qui nous a orientés vers une démarche d’ECSI. Elle nous a aidés à comprendre  ce que c’était, et c’est ce qui nous a poussés à en faire. On était déjà intervenus dans une école primaire pour parler des enfants des rues au Sénégal et ça nous a semblé tellement intéressant que nous souhaitions y retourner après la mission pour répondre une fois de plus à toutes leurs questions. On s’est dit à partir de là qu’il serait bien d’élargir, d’aller dans d’autres écoles, voir même des centres aérés ou notre université pour faire découvrir ces sujets aux étudiants, sujets qu’ils n’abordent pas du tout en cours et qu’ils ignorent même peut-être. Faire de la BD un outil d’ECSI c’est faire de la BD une BD engagée et utile à tous permettant une réflexion sur des sujets peu connus.

Quelle est l’originalité de votre projet ?

Le format BD : ce n’est pas très courant comme outil ! D’autant plus que l’’histoire a été créée avec les enfants.

Pouvez-vous en dire plus justement sur la construction de l’histoire de la BD ?

On a mené des ateliers d’écriture et de dessin en juin 2014 au Sénégal avec des groupes d’enfants. On est partis de situations vécues par les enfants, racontées oralement, mimées ou dessinées. Ils ont pu raconter leur propre histoire et nous donner des indications sur les personnages de la BD. Grâce à notre partenaire qui nous aidait pour la traduction, on a pu leur demander comment s’est passée leur arrivée au Daara, ce qu’ils y vivaient.

Et sur le guide pédagogique ?

Il va servir à ce que des structures de solidarité internationale puissent s’approprier et se servir de l’outil de la BD pour intervenir auprès de tous publics sur des questions liées à l’enfance. Il montrera quels sont les différents thèmes abordés par la BD.

Votre partenaire et vous : vous l’aimez un peu, beaucoup, passionnément, à la folie… pas du tout ?

Ça fait aujourd’hui deux ans que nous sommes en relation avec notre partenaire au Sénégal. Même si nous nous entendons très bien, nous avons eu besoin chacun d’un temps d’adaptation afin de revoir nos objectifs personnels ainsi que du projet. Nous pouvons alors avancer dans les meilleures conditions.

Votre projet et le PIEED, quelle rencontre ? 

On a découvert le PIEED par l’appel à projets lancé par E&D. Ça nous a aidés dans la construction du projet car on n’avait pas encore vraiment réfléchi au guide pédagogique. Ça nous a permis d’aller plus loin dans notre réflexion.

Pour vous, le PIEED,à quoi ça sert ?

A travers l’appel à projets, il y a bien sûr la subvention grâce à laquelle on va pouvoir financer une grande partie de la réalisation de la BD. Mais c’est également des conseils  de la part du jury, pendant et après l’audition. Les formations auxquelles on peut participer nous sont également très utiles, et les orientations et conseils des salariés d’E&D très formateurs.  Nous sommes vraiment contents d’être accompagnés.

Un message à faire passer au lecteur de ces lignes : lequel ?

N’hésitez pas à venir vers nous si vous voulez avoir plus d’infos par rapport au projet, ou si vous souhaitez sensibiliser vous aussi, grâce à cette BD !